Aujourd’hui, c’est sur la figure qu’on porte l’uniforme
J’ai peut-être le temps de faire une liste stupide, de bonnes résolutions que je suis incapable de tenir. J’ai délaissé cet endroit et Internet en général; je ne suis pas sûre que cela soit si mauvais que cela pour ma santé mentale. Je n’ai vraiment pas l’intention de vous laisser des voeux de bonheur et de chihuahua peroxydation, parce que je n’ai pas de lecteurs ici, et que cela me convient bien (à l’inconnu vexé derrière cet écran : « Ave »). De toutes manières je n’ai jamais écrit pour faire plaisir à Untel ou à Chose et ce n’est pas aujourd’hui que cela commencera. A vrai dire, la notion d’ « avoir le temps est relative », puisqu’à défaut de ne pas le posséder, on avoue trop peu qu’on ne le trouve pas. Wah, j’entame l’année sur les chapeaux de roue avec des reflexions philosophiques profondes, le genre de truc que l’on sort lorsqu’on est complètement défoncé (et j’affirme : lucide). J’ai fait la fête avec une robe, j’ai englouti des petits fours, les meringues comme une femme enceinte, et ceci jusqu’au petit déjeuner. Je me demande comment quelqu’un peu croire que je mange autant sans grossir sans compenser comme une tarée par derrière. Mais depuis que j’ai mis quelques noms sur les symptômes avec lesquels je vis, je crois que je me porte mieux. Enfin, je m’en veux autant de n’être qu’un pion et d’aller à l’encontre de tous les principes si récurants dans mes discours. Non, je ne supporte pas ces un cinquième du monde qui veulent maigrir en reniant les quatre cinquième qui voudraient simplement manger. C’est pour cela qu’il y a des matins ou j’ai du mal à ne pas me haïr pour cet égoïsme incontrolable. C’est la première fois que je m’expose ainsi, j’ai presque peur que quelqu’un tombe sur ces quelques lignes, et me juge puérile ou superficielle. Je suis aussi profonde qu’une entaille, c’est bien cela le problème. Et me voilà priant pour qu’aucun de mes proches ne tombe sur ces lignes, alors qu’il s’agit de l’espace ouvert rempli de pédophiles suisses et hollandais prêts à me sauter dessus. Ah. Je n’ai pas le temps de promettre d’arrêter; elles sont ancrées en moi.
Je suis aussi égocentrique que les autres.
Libérez vous. Ceci n’est pas une incitation à sauter ce qui bouge, juste à lever le voile sur une honte injustifiée.
Est ce qu’au fond, on aimerait vivre tous nos rêves ? Peut-on imaginer une vie extraordinaire, équilibrée et parfaite qui ne soit pas d’une banalité affligeante ? J’ai peur du jour où l’on pourra décrypter les fantasmes les plus intimes d’autrui. Par une quelconque machine compliquée, que seuls de bornés scientifiques sauraient utiliser, s’imiscer dans une vie qui ne sera jamais la nôtre. Je veux dire, en temps qu’écrivain, je suis d’une curiosité de mère poule quant aux fréquentations de ses enfants, mais je me contente de bribes desquelles j’aime broder. Mon art, c’est de la couture, mais au fond, cela serait plus du patchwork qu’un tricotage strict et sur organisé. Parfois, on aurait besoin d’un dé pour sortir indemne du combat. Je me détruis en composant des textes, j’écris pour remettre les briques et Lego qui me composent en place. Cercle vicieux ou vertueux, je m’y perdrais presque. Il y a quelque jours, une femme a demandé le divorce. Banal, me direz vous. Cause : l’avoir trompé virtuellement sur Second Life. Alors au fond, plus grand chose ne sait m’étonner. Le genre que j’aime lire, la science fiction et le post-apocalyptique sauront peut-être faire part du quotidien de Monsieur tout le monde. « Chéri, met ta bouteille d’O2 fraîche, tu es en retard pour ta school conference« .
Au delà de ça, puisque cela me traverse l’esprit…Je ne suis pas une fille très secrète. A vrai dire, j’ai très peu de tabous, néanmoins, pas l’impression d’être plus exhibitionniste que tous ses couples qui manquent de se baiser sur le trottoir, et de toutes ses comédiennes péroxydées aux voix situées à 16 sur l’échelle de Richter, qui font juter ce qui me sert de meilleurs amis hétéros. Peut-on me traiter de pute et de salope pour aimer ce plaisir qui nous a tant été défendu, comme si seul l’homme pouvait récolter les fruits des efforts qu’il aurait mis en oeuvre pour courtiser ce vagin sur patte qu’est la femme ?
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C’est sûr. Il est mort sous l’indifférence de monsieur et madame Toul’monde. Combien de voitures ont ignoré le petit corps, déjà sans vie, gisant à terre ? Les mêmes qui pleurent toutes les larmes de leur pauvre corps sain. Ceux qui affirment que mes opinions sont dures, alors qu’elles ne sont qu’honnêteté brute. Il a trépassé sur le carrefour que mon bus traverse chaque matin, au moment où j’appelle ma charmante camarade de classe en annonçant un sempiternel retard…Ce lieu où l’on n’attarde guère son regard. J’ai déjà frissonné quant à la vitesse des camions dévalant la départementale; à bicyclette, je n’en menais pas large. Alors qu’en est il de ce mouflet, une trentaine de kilogrammes sur la balance, quand vingt de plus ne feraient pas long feu ? On dit qu’il n’a pas souffert, mais personne n’est revenu de la tombe; une étude sur les guillotinés auraient même prouvé que le cerveau est encore capable d’agir (donc de penser) pendant un laps de temps -très court, certes-. Peut-être la douleur dépasse t-elle tellement le seuil de l’acceptabilité qu’elle en devient presque iréelle. J’entend de toutes part les termes tristesse et compassion. Quant à moi, je ne ressens rien. Peut-être est ce lié à cet état second dans lequel je bascule depuis quelque jours. Ou tout simplement à de réelles conviction vis à vis de la mort. Je suis persuadée qu’elle nous fait peur car au travers de faits divers nous entrevoyons des situations qui pourraient nous arriver. Alors agissons nous par pur égoïsme ? Le travail de deuil ne doit il pas réalisé par un cercle restreint… On se laisse gagner par des sentiments qui nous empêchent d’agir. La communauté devrait s’insurger contre le manque de sécurité, plutôt que d’encenser les familles d’éternelles condoléances. N’est ce pas son devoir d’être objective ? Nous sommes si… superficiels. Une palette de bleuettes insipides. Comme un énième bouquet sur un marbre froid, qu’untel définitivement parti n’hûmera plus jamais. Fatalité ou Chance de rester parmis ceux qui se jugent vivants (ce qui n’est malheureusement pas l’anthonyme de »corrompu jusqu’à l’os« . Et j’en reviens à ressasser ces démagogies malgré moi, pour qu’à fortiori, nul ne les lise. Et peut-être les fantômes existent ils ?
Aujourd’hui, mon indifférence m’a marquée. L’autobus a roulé sur les traces du semi-remorque qui a renversé le petit homme. La musique déferlant sur mes oreilles, j’ai constaté avec un morne regard bovin qu’une fois les policiers partis, les véhicules circulaient de plus en plus rapidement. Comme si l’existence tout entière n’était qu’un cycle qui subissait d’obligatoires accidents de parcours qui ne perturbaient jamais son fonctionnement.
Il ne faut pas admirer bêtement le génie américain. Sa superficialité se résume en un paradoxe: il est interdit d’écrire ses opinions sur la statue de la Liberté.
Elle minaude, même si ses talons aiguille lui blessent les chevilles, entamant sa peau dorée. Je remarque qu’elle vascille comme une petite fille qui voudrait jouer à la princesse en usurpant les chaussures de sa mère. Sa jupe est trop courte et dévoile des baguettes tordues qui lui servent de jambes. Quand elle s’assied, un pied chevauchant l’autre, l’indécence est franchie. Mon bras semble plus épais que ce fin fil de fer. Le flacon indique « ambre d’été« . On dirait plutôt qu’elle a répandu du jus de carotte sur ce corps dont la perfection est déroutante. Ne parlez pas de politique, elle s’en contrebalance. La musique qu’elle écoute sur l’Ipod Touch rose fluo oblige, dépourvu de la moindre rayure est formatée. Elle est ce que je ne veux jamais être. Plus qu’une bimbo qui secoue ses obus refaits en tout sens, plus qu’une allumeuse. Elle n’est qu’un leurre. Au fond, sous ce faible soleil de novembre, il ne m’aurait pas paru improbable qu’elle ne fonde comme la tablette de chocolat auquelle, obsédée par son régime, elle n’a jamais dû toucher.
Leur Dieu a foutu le camps. Ils ont pris sa place au Vatican.
Il y a deux jours, j’ai laissé un commentaire sur le blog de monsieur Vanneste (je me demande de quel miracle je puis puiser la force de l’appeler de manière polie). Pour vous rafraîchir la mémoire (bien que ce politicard soit pour le moins poussiéreux), Christian Vanneste est professeur de philosophie de son état. Personne ne semble lui avoir fait la remarque : « Vous êtes totalement désuet, Papy », ce qui aurait pu peut-être lui ôter l’ambition de grimper les échelons de la vie politique afin d’y transmettre ses idées, imprégné Union pour le Mensonge Politique. Le voilà député de la dixième circonscription du Nord, le petit ! Notre homme, entre parenthèse, penche bien plus à l’extrème droite qu’au centre droit, si vous me suivez.
Notre énergumène est connu pour sa pugnacité et dès sa proposition de loi de juillet 2006, visant à supprimer la condamnation pour diffamation envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle (il faut dire que si cette loi avait été adoptée, il aurait été le premier à en profiter, ne pouvant plus être attaqué). Il affichait d’ores et déjà une couleur pas très rainbowtée. Il possède une association, dénommée « Famille et Liberté » (ces trois mots dignes de Pétain me donnent froid dans le dos).
En 2005, Vanneste déclare à deux journaux de sa région.
« je n’ai pas dit que l’homosexualité était dangereuse. J’ai dit qu’elle était inférieure à l’hétérosexualité. Si on la poussait à l’universel, ce serait dangereux pour l’humanité […] » ; « pour moi leur comportement est un comportement sectaire » ; « je critique les comportements, je dis qu’ils sont inférieurs moralement […] »
Reconnu coupable au tribunal correctionnel de Lilles, ce que confirmera la Cour d’Appel de Douais, le Papy nous a saisi la Cour de Cassassion… Et le douze novembre, Pépère a gagné le droit de fanfaronner sur son stupide blog. La vie éclésiastique serait elle inférieure à l’hétérosexualité pour monsieur Vanneste ? Puisqu’on ne peut la pousser à l’universel sans nuire à l’espèce humaine ? Il est facile de prétendre critiquer des comportements, la sexualité n’étant pas un choix, tout comme la couleur de la peau. Faire ceci, est pareil à critiquer une personne petite, et prétendre le faire, non pas à cause de sa taille, mais à cause de son comportement qui consiste à toujours acheter des pantalons en 32. C’est une logique qui peut être appliquée aux convictions religieuses, aux origines. C’est fondamentalement faux et d’un cynisme déroutant.
« Le succès électoral de Christian Vanneste aux législatives de 2007, où il a été élu au 2e tour avec 58 % des voix alors qu’il était en pleine disgrâce politique, illustre bien l’important soutien dont ses idées peuvent jouir au sein de la population française. «
En bref, ce bonhomme n’est pas marginal, c’est cela qui est bien triste. S’il l’était, nous pourrions nous apitoyer sur son sort de réactionnaire pur comme de la vodka russe; mais ce n’est pas le cas. La blogosphère est indignée, et moi avec.
Avant Propos.
J‘aurai pu ouvrir cet entrepôt un sordide vendredi 13, pour que les supersticieux y voient un présage maléfique, eux qui recommandent instamment de ne pas passer sous les échelles mais ne vous empêcheront pas de passer sous un taxi londonien. Si mon identité vous intéresse, je ne la dévoilerais pas, ne souhaitant pas ouvrir les vannes de l’affectif dégoulinant, ou au contraire d’une haine aveugle et irrémédiable. Disons que j’ai vécut quelques millénaires et rencontré les grandes figures de ce monde, mais surtout les anonymes dont le visage reste gravé en ma mémoire. Je veux être de ceux dont on se souvient sans nécessairement retenir le nom. Ces personnes honnêtes -ou non- qui ne se dissimulent pas derrière une appellation prédéfinie, ces bribes de souvenirs qui nous hantent toujours. Je me veux porte-parole des Identités Anonymes, où l’on accueillerait Personne par « Bonjour Quelqu’un ». Puisse Dieu, Boudha ou le fantôme de Proudhon me conférer l’audace et le bonheur de marquer au fer rouge l’avenir d’un tiers, sans une attaque Rafale-Psy ou une quelco nque prise de Viet-vo-dao.
J‘ai été voleuse et ar istocrate, j’y ai perdu la tête et des lambeaux de chair, dans de sombres traboules à vous glacer le sang. De même, je suis hermaphrodite. J’ai commis les pires crimes et atteint le but ultime de la réincarnation. Je me drogue et me prostitue ; en abrégé, j’écris en tout sens, qualité intrinsèque. Omnisciente, si vous prêtez un oeil attentif à m es dires, je puis par un conte vous fournir la clef de votre cellule. Il suffit d’admettre mon talent d’usurpatrice, comme un énième théorême de mathématiques, et de ne pas clouer mes ailes en même temps que les nôtres. Je suis capable d’inventer plausiblement la cause des larmes de crocodiles, de vous faire rêver et rire, comme si j’étais aux commandes du bolide de vos Sentiments, dont le tableau de bord est plus complexe que tous les avions hypersoniques de cet univers. J’ai donc bien plus de mérite que les pilotes de chasse et de Formule 1 réuni, ma rémunération peu donc sembler non appropriée en vue de mes génialissimes compétences. Et pourtant, si vous sortez d’ici, mes phrases tournicotant au sein de votre caboche, mais mon pseudonyme anonyme sur le bout de la langue, impossible à recracher, vous aurez ma reconnaissance ; je serai devenue ce que j’aspire à être.
J‘ai le devoir de vous en informer : je suis profondément mysophalle. De même, je ne tolèrerai aucun propos homophobe sur ce site. Si mon athéïsme peut en choquer quelques uns, qu’ils déguerpissent en vitesse avant que le Diable rouge ne les fasse basculer du côté obscure de la Force.